La pleine saison d’activité a bel et bien démarrée au centre de soins avec environ 10 à 20 accueils par jour, en moyenne. Les espèces les plus communes sont bien évidements accueillis en nombre, comme les moineaux, hérissons, merles et mésanges mais chaque jour apporte son lot de « surprises » avec des espèces moins courantes.
L’accueil de huit sittelles torchepots en est un exemple. Plusieurs adultes et juvéniles, sont arrivées au centre pour des causes diverses : coupe d’arbres pour trois jeunes, collision contre une vitre pour trois autres et la prédation par un chat pour les deux dernières. Ces huit individus ont été accueillis entre le mois de mai et début juin alors, qu’habituellement, notre centre en accueille une ou deux par an maximum.
Peut-être avez-vous déjà pu observer une sittelle torchepot, ou du moins l’entendre ? La sittelle torchepot est un passereau assez sonore, dont le cri est un « Tuit » souvent répété plusieurs d’affilée. De la taille d’un moineau, cet oiseau est facilement identifiable par son trait sourcilier noir, son dos gris bleuté et son ventre brun roussâtre. Le mâle possède d’ailleurs un plumage ventral d’un roux plus intense que la femelle, notamment sur les flancs.
Assez commune partout en France, la sittelle torchepot apprécie les forêts de feuillus et les zones boisées dans les parcs et jardins. Elle se déplace souvent la tête en bas sur les troncs, passant habilement d’arbres en arbres à la recherche d’insectes cachés dans l’écorce. Bien que majoritairement insectivore, la sittelle torchepot se nourrit également de graines et s’approche donc des mangeoires en hiver. Nichant dans les cavités d’arbre, il lui arrive de rétrécir l’entrée de cette dernière avec de la boue, ce qui lui vaut son nom « torchepot ».