L’été est désormais arrivé mais ce printemps a été marqué par un record d’accueils de pics au centre de soins. En effet, en 6 semaines, nous avons reçu une trentaine d’oiseaux de la famille des Picidés, plus précisément Pic épeiche (Dendrocopos major), Pic mar (Dendrocopos medius), Pic vert (Picus viridis) et Pic noir (Dryocopus martius).
Les pics sont bien connus pour leur capacité à creuser le bois avec leur bec pour se nourrir ou faire leur nid, mais comment ça marche ?!
Plusieurs caractéristiques anatomiques protègent les pics lors de ces chocs volontaires. Tout d’abord, ils possèdent une structure osseuse, appelée hyoïde, soutenue par la langue qui commence dans le bec, s’enroule autour du crâne et s’attache entre les yeux. Cette dernière agit telle « une ceinture de sécurité » autour du cerveau et qui absorbe une partie de l’énergie de la collision.
Les pics ont un cerveau relativement petit, qui est très à l’étroit dans leur boite crânienne. Il n’y a donc pas assez d’espace pour que le cerveau bouge dans le crâne et soit potentiellement meurtri. De plus, le cerveau des pics est entouré d’un os spongieux, épais et en forme de plaque. Cette caractéristique l’aide à absorber et à diminuer la force de l’impact. Enfin, le pic frappe toujours sa cible en ligne droite directe. Cela évite toute rotation ou fracture du cerveau.
Cependant, ils ne sont malheureusement pas protégés de tous les chocs. Quand ils sont frappés ou qu’ils subissent un choc involontaire, notamment contre une vitre, les pics sont aussi vulnérables que les autres oiseaux.
C’est le cas de nombres d’entre eux qui sont arrivés au centre de soins suite à des chocs, avec des traumatismes importants et lésions diverses. D’ailleurs, bien que certains d’entre eux n’aient malheureusement pas survécus, d’autres ont déjà pu être relâchés et certains le seront probablement bientôt !