Deux éperviers d’Europe ont récemment été accueillis au centre de soins. Le premier a subi un important choc contre une vitre après avoir poursuivi sa proie, il souffre d’une fracture du coracoïde gauche, un os associé à l’épaule, pour lequel il est immobilisé encore plusieurs jours. Le second a été retrouvé coincé dans un bosquet de ronces et de plantes collantes. Heureusement, rien de cassé mais ses plumes ont été bien abîmées. Il s’est certainement retrouvé dans cette position délicate après avoir également chassé un oiseau.
L’épervier d’Europe est un rapace diurne ornithophage présent partout en France. C’est un oiseau discret préférant les forêts de bois mixtes ou de conifères, surtout pour nidifier, mais il est possible de le trouver proche des maisons, des grands parcs et jardins arborés. Son régime alimentaire se compose exclusivement d’oiseaux, d’où le terme d’ornithophage. Alors que la femelle peut chasser des proies de la taille d’un pigeon ou d’un merle, le mâle s’attaquera plutôt à des petits passereaux de la taille d’un moineau ou d’une mésange.


Un important dimorphisme sexuel de taille et de plumage permet de distinguer mâle et femelle. En effet, le mâle adulte pèse environ 150g pour 30 cm de longueur, il présente un dos gris ardoise avec des joues rousses et une poitrine rousse striée. La femelle, quant à elle, pèse plutôt 250g à 300g pour 40 cm de longueur et dispose d’un plumage gris sur le dessus, et un ventre strié de barres d’un gris brunâtre.
Alors que pour le premier épervier, le chemin de la guérison sera encore long avant un possible relâché, le second a pu, après un bon nettoyage et un entretien de ses plumes, être remis en liberté rapidement. Un soulagement pour nos soigneurs, car l’épervier est une espèce très sensible au stress et donc à la captivité.
