Son cas était tellement préoccupant que nous n’avons pas voulu donner de faux espoirs. Mais, la compétence et la performance de nos vétérinaires partenaires a permis d’inverser les pronostics des plus pessimistes.
Une fois de plus, c’est une collision routière qui est à l’origine des blessures subies par un blaireau : une fracture très sérieuse [avec esquilles] à un antérieur.
Par chance, il a été acheminé très rapidement chez le Docteur-vétérinaire Régis CAVIGNAUX praticien à Essey-lès-Nancy (54) qui lui a prodigué tous les soins d’urgence avant de le faire transférer au GORNA. Après cinq semaines d’immobilisation en contention restreinte, les progrès étaient hélas quasi inexistants et l’animal éprouvait visiblement de très grandes difficultés à se mouvoir.
Au courant du deuxième mois de convalescence, un contrôle médical a été réalisé par le docteur-vétérinaire Marion DESMAZIERES, praticienne à Weyersheim (67) et membre du Conseil d’Administration du GORNA. Après suppression des pansements compressifs, elle a constaté que les articulations étaient exemptes de cals et a préconisé un début de rééducation.
Le GORNA dispose d’un module spécialement aménagé et sécurisé pour la rééducation des blaireaux. A la plus grande surprise des soigneurs, les progrès ont été fulgurants et après huit jours dans cette structure, le convalescent se déplaçait, courant même, sans aucun problème.
Suite à ce constat, la décision a été prise de le relâcher dans la nuit du 14 au 15 février dernier.
Voilà donc une histoire qui se termine au mieux pour Monsieur Blaireau ! Cependant, pour le plus grand nombre des victimes collatérales de la route, l’issue est malheureusement et généralement bien plus tragique : dans le meilleur des cas (!) c’est une mort brutale mais néanmoins instantanée ! Mais, souvent, hélas, l’animal heurté agonise longuement au bord de la route dans l’indifférence la plus totale…
Aussi, au volant comme ailleurs, ne soyons pas complices de tous ces massacres : levons le pied !