Nous venons d’accueillir récemment deux pensionnaires peu communes, mais ayant certaines similitudes. Toutes les deux sont directement liées biologiquement aux milieux agricoles et subissent un déclin sans précédent de population depuis plusieurs années.
La première est une perdrix grise (Perdix perdix), arrivée suite à une collision avec un véhicule. Après soins, sa convalescence est satisfaisante et nous avons bon espoir pour la suite.
La seconde est une alouette des champs (Alauda arvensis), victime d’un choc d’origine indéterminée. Elle est actuellement encore en soins intensifs, mais petit à petit son état évolue favorablement.
La forte régression de ces espèces serait principalement due à l’agriculture intensive et à l’utilisation massive de pesticides, comme l’ont souligné, sous forme de dernier signal d’alarme…, deux études récentes publiées par le CNRS et le Muséum National d’Histoire Naturelle : https://lejournal.cnrs.fr/…/ou-sont-passes-les-oiseaux-des-…
Face à ce triste constat, il est important de bien comprendre que pour les centres de soins, relâcher un animal sauvage n’est pas un acte anodin. C’est avant tout tenter de réinsérer un reproducteur potentiel qui réintégrera le cycle naturel de la biodiversité et perpétuera son espèce. Même si l’action des centres ne permet de compenser que très partiellement l’effondrement des dynamiques de population des espèces menacées, il n’en demeure pas moins, qu’à ce jour, chaque réinsertion est devenue primordiale.