Après plusieurs mois de soins attentionnés, la convalescence de « Mélès » s’achève. Nous allons enfin pouvoir le relâcher très prochainement.
L’ultime étape de ce sauvetage hors du commun a demandé beaucoup de minutieuses préparations. Plusieurs professionnels de terrain, que nous remercions très sincèrement, ont accepté de nous accompagner pour l’élaboration d’un protocole de réinsertion.
Après concertation, la solution de le faire sur son site de découverte a été abandonnée. Nous ne pouvons pas écarter l’hypothèse que ses nombreuses morsures étaient probablement dues à un combat territorial avec un congénère.
Virginie Boyaval, spécialiste et éthologue réputée du blaireau (www.meles.fr), nous a suggéré de réintroduire « Meles » dans un terrier inoccupé avec une technique d’émancipation progressive. La période actuelle est particulièrement propice car elle correspond exactement au moment de dispersion naturelle des blaireaux subadultes.
Le site retenu, qui restera confidentiel pour la quiétude de l’animal, a été déterminé avec l’aide de Damien Vogt, ancien garde de l’Office National des Forêts et actuel 1er adjoint au Maire de Neuwiller-lès-Saverne.
Dans le cadre de l’étude préliminaire et bien que de nombreux indices indiquent que les nombreuses galeries soient inoccupées, plusieurs pièges photos ont été installés pour nous en assurer. Ce terrier, difficile d’accès, est idéalement situé et parfaitement adapté pour que « Mélès » puisse, s’il le souhaite, y fonder une famille.
Un prochain article nous permettra de partager avec vous le jour « J » du relâcher, ce moment que tous ensembles nous attendons depuis si longtemps. Il nous permettra également de remercier plus complètement tous les intervenants, et ils sont nombreux, de ce petit « miracle ».