Au courant du mois de juillet, une pie-grièche écorcheur juvénile a passé les portes du centre de soins. Découverte sur le bord de la route dans le secteur de Phalsbourg, cette jeune pie-grièche de l’année présentait un important traumatisme crânien et quelques plumes manquantes mais heureusement pas de fractures.
La pie-grièche écorcheur est une visiteuse d’été en France, les premiers individus sont visibles dès le début du mois de mai et repartent en septembre. Cette espèce apprécie les milieux ouverts, les prairies bordées de haies fournies d’arbustes épineux. Le dimorphisme sexuel est très présent entre mâle et femelle. Alors que celle-ci est de couleur brune sur les ailes avec des motifs écailleux sur les flancs et un masque brun sur les yeux, le mâle, lui, arbore de nombreuses couleurs. En effet, son poitrail rose pâle dénote avec son masque noir, sa tête grise et ses ailes de couleur brun-roux.
Et pourquoi « Ecorcheur » ? La pie-grièche écorcheur est strictement insectivore, elle chasse à l’affût et peut faire quelques réserves d’insectes quand la chasse est bonne. En effet, il arrive qu’elle fasse des provisions en empalant ses proies sur les épines d’un arbuste ou les pics d’un barbelé, on appelle cela un « lardoir ».
Très rarement accueillie au GORNA, la pie-grièche écorcheur est l’espèce de pie-grièche la plus visible et la plus présente en France contrairement aux 4 autres représentants de cette famille. Néanmoins, il faut savoir que toutes les espèces de pie-grièche sont menacées et les populations déclinantes, cela à cause de la disparition des prairies, des haies et de leurs proies de prédilection, les insectes.