Espèce encore méconnue, le chat forestier (Felis silvestris silvestris) est bel et bien un chat strictement sauvage, protégé et non domestiqué. Il ne faut donc pas le confondre avec le chat domestique (Felis silvestris catus) qui, même s’il peut revenir à l’état sauvage, sera un chat dit errant ou « harret ».
Ce mammifère méconnu et solitaire est principalement nocturne, mais peut être visible en fin de nuit et de journée. Les mâles peuvent peser jusqu’à 5 kilos et les femelles environ 3,5 kilos. Le chat forestier vit dans les forêts idéalement bordées de prairies, clairières, ou autres territoires de chasse peuplés de petits rongeurs qui constituent sa source principale d’alimentation. Il peut également se nourrir d’oiseaux divers, d’amphibiens, de lièvres et de lapins.
Souvent confondu avec son cousin domestiqué, le chat forestier dispose d’un phénotype unique qui le différencie physiquement du chat domestique (voir photo jointe). Parmi les différences les plus citées, le chat forestier arbore une bande dorsale noire allant du milieu jusqu’au bas du dos ainsi qu’une queue épaisse terminée par un manchon noir arrondi avec 3 à 5 anneaux noirs très visibles.
Malheureusement, de nombreuses menaces planent sur les chats forestiers telles que l’hybridation avec les chats domestiques, les maladies félines, la destruction de leur habitat ainsi que le trafic routier. L’hybridation se produit principalement dans le sens chat domestique mâle et chat forestier femelle. Les hybrides possèdent des caractéristiques des deux espèces ce qui menace l’intégrité génétique du chat forestier et le rend moins robuste à d’autres menaces. Cette dilution génétique pourrait à terme, entrainer la perte de cette espèce.
Dans le cadre de la coopération inter-centres du Grand-Est, le GORNA est le centre de soins référent pour cette espèce et dispose de structures adaptées pour accueillir une dizaine d’individus. Ces structures permettent d’offrir une prise en charge optimale avec des protocoles précis, que ce soit pour l’accueil d’un adulte blessé ou l’élevage de jeunes chats orphelins. Depuis plusieurs années, ce sont près d’une vingtaine de chats forestiers qui ont pu être transférés des trois autres centres de la région vers le GORNA. Cette coopération permet d’augmenter, au maximum, les chances pour ces individus d’être soignés et relâchés dans la nature.
Si vous trouvez un chat forestier blessé ou en détresse et/ou en cas de doute sur son identification, contactez immédiatement le centre de soins le plus proche de chez vous dans le Grand-Est : https://biodiversite.grandest.fr/…/centre-de-soins…/