Nos soigneurs ont récemment accueilli deux moineaux domestiques adultes victimes de choc, la femelle contre un véhicule et le mâle contre une vitre. La femelle était très sonnée à son arrivée et ne parvenait pas à se tenir debout. Nourrie et réhydratée régulièrement par notre équipe, elle parvient à se nourrir seule depuis 2 jours mais souffre d’une fracture de l’aile gauche, en cours d’immobilisation. Le mâle, quant à lui, est arrivé apathique, souffrant d’un important traumatisme crânien. Il est malheureusement décédé le lendemain de son accueil.
Espèce peu farouche et facilement reconnaissable, le moineau domestique est grégaire. Il y a un dimorphisme sexuel marqué, le mâle arbore une cravate noire sur son plastron, une calotte et des joues grises. La femelle est plus terne, d’un aspect grisâtre, et possédant un sourcil couleur crème. Le moineau domestique est omnivore ou principalement granivore, il fait preuve d’opportunisme. A la belle saison, une grande partie de son alimentation comprend également des insectes, notamment pour le nourrissage des jeunes. Peut-être avez-vous déjà vu des moineaux picorer des gravillons ? Cela leur permet de faciliter la digestion.
Ce petit passereau s’est très largement adapté à une vie proche de l’Homme, en ville comme à la campagne. Bien qu’il puisse paraître très présent dans notre environnement, les populations de moineau domestique, comme la majorité des autres espèces, sont en déclin. Par ailleurs, sa proximité avec nos habitations accroit fortement le risque de prédation et de chocs tels que ceux cités plus haut, mais engendre d’autres problèmes. La raréfaction des ressources alimentaires naturelles conduit le moineau domestique à se rabattre sur de la nourriture provenant des activités humaines. Malheureusement, cet opportunisme engendre de nombreux problèmes de carences de plumage et de digestion, parfois fatals, notamment pour les jeunes.