Il y a quelques semaines, nos soigneurs ont accueilli une grande aigrette, retrouvée prise au piège dans des filets entourant un champ. Elle présentait de nombreuses plaies sanguinolentes mais heureusement superficielles. Aucune lésion osseuse n’a été détectée, ni par nos soigneurs à la palpation, ni par radio chez notre vétérinaire partenaire.


En hiver, la grande aigrette est souvent confondue à tort avec un héron qui serait devenu blanc pour mieux se fondre dans le paysage hivernal, mais ce ne sont que des croyances. Bien que de la même famille, celle des ardéidés, le héron cendré et la grande aigrette sont deux espèces à part entière.
Cet échassier blanc au long bec jaune-orangé fréquente surtout les milieux humides où il peut se délecter de petits poissons et de batraciens. Il apprécie également se nourrir de rongeurs et d’insectes dans les champs et les prairies, parfois en compagnie de hérons ou de cigognes.
En Alsace, les grandes aigrettes sont principalement visibles en hiver, il s’agit de populations venues d’Europe centrale, préférant attendre la fin de l’hiver dans nos contrées plus tempérées avant de repartir pour la nidification.
Pour l’individu accueilli, tout est bien qui finit bien. Malgré quelques difficultés à s’alimenter au début, du fait du stress de la captivité, la grand aigrette a pu reprendre quelques forces et s’entraîner rapidement en volière. Nos soigneurs, voyant son vol parfait, ont pu lui rendre sa liberté sur son lieu de découverte, après une grosse semaine de convalescence.