Les différents cas illustrés dans les images sont des scènes que nos soigneurs vivent quotidiennement, aussi bien lors des accueils des animaux au centre ou lors des nombreux appels téléphoniques.
« Ne pas s’improviser soigneurs ! » Beaucoup de centres de soins répètent cette phrase d’année en année. La faune sauvage est complexe et un seul mauvais geste peut mettre en péril la survie de l’animal blessé. En voulant bien faire, on peut mal faire, même avec toute la meilleure volonté du monde.
Mais alors, quels sont les bons gestes à adopter quand on trouve un animal blessé ?
Il est évident que la découverte d’un animal sauvage en détresse est stressante et inattendue. Que ce soit au moment de la découverte, de la mise au calme de l’animal ou de son transport, chaque geste a son importance ! Le désir de sauver l’animal ne doit pas se faire au détriment de son intégrité, de votre sécurité et de la sienne. Nous ne soignons pas nous-même nos fractures, nous allons chez un professionnel… Alors pourquoi ne pas faire de même pour la faune sauvage ?
La première étape, primordiale, est donc d’appeler le centre de soins le plus proche. Seul des soigneurs formés pourront déterminer si l’animal a besoin d’être pris en charge et, si c’est le cas, vous expliquer le protocole à suivre pour intervenir en toute sécurité. Les cas peuvent être parfois complexes et les conseils peuvent vraiment différer en fonction du contexte.
Si on en vient à la manipulation de l’animal blessé, le port de gants sera toujours à privilégier. En effet, il est très important de se protéger car certaines espèces peuvent vous blesser ou être porteuses de maladies transmissibles à l’homme. A défaut, une serviette de toilette épaisse peut permettre d’immobiliser l’animal blessé et de la manipuler sans contact direct.
Dans le cas où l’animal doit être rapatrié, les conditions de transports ne sont pas à négliger. Il est important de mettre l’animal dans un carton ou une caisse de transport adapté à sa taille. Quelques (petites !) aérations permettront à l’animal de bien respirer tout en lui assurant calme et protection dans l’obscurité. Le contenant doit être bien fermé et placé dans le coffre afin de laisser l’animal le plus loin des bruits de l’habitacle.
Si l’acheminement ne peut se faire dans l’immédiat, le carton/la caisse doit être placé dans une pièce plutôt chaude, au calme et à l’abri des regards, sans eau ni nourriture (sauf avis contraire d’un soigneur). Toute exposition au bruit, à la lumière ou à d’autres sources de stress augmentent les risques que l’animal se blesse davantage ou qu’il ne décède d’une crise cardiaque.
À noter que détenir un animal sauvage est strictement interdit par la loi et que, plus la détention est longue, plus la survie de l’animal est compromise.
Ces simples gestes peuvent grandement aider un animal en détresse. Plus les conseils donnés par les soigneurs sont correctement appliqués, plus l’animal a de chances de se rétablir et de retrouver sa liberté. Maintenant en voulant bien faire, on peut bien faire !
Si vous êtes face à un animal sauvage qui vous semble en détresse, n’hésitez pas, contactez le centre de soins le plus proche de vous :
- Pour le Nord du Bas-Rhin et l’Est de la Moselle, contactez le GORNA au 03 88 01 48 00
- Pour le Sud du Bas-Rhin et le Haut-Rhin, contactez la LPO Alsace au 03 88 22 07 35
- Pour la Moselle, la Meurthe-et-Moselle, les Vosges et la Meuse, contactez le CSFL au 09 70 57 30 30, ou par mail à contact@csfl.fr
- Pour la Champagne- Ardenne, contactez le CPIE Sud Champagne au 03 25 92 56 02
