1. Prendre des précautions pour ma sécurité et celle de l’animal !
NE JAMAIS…
S’arrêter sur une autoroute ; si l’animal risque d’entraver à la circulation, arrêtez-vous à la prochaine aire de stationnement et prévenez les services autoroutiers habilités
Freiner brutalement et mal garer son véhicule
Grimper à un pylône électrique, un toit, un arbre, …
S’engager sur un étang ou une rivière gelée
2. Analyser la situation pour savoir si l’animal a vraiment besoin d’être secouru !
Pour être légitime, toute intervention doit absolument être justifiée par un danger imminent pour l’animal trouvé, comme par exemple :
- Risques potentiels de danger pour l’animal sur le lieu de découverte (routes, chiens, chats, piscine…)
- Un ou les deux parents ont été découverts morts
- L’animal est blessé
Plusieurs situations peuvent vous induire en erreur :
a. La récupération injustifiée de certains jeunes :
Chaque année, de nombreuses personnes nous contactent suite à la découverte d’un juvénile qui semble « abandonné » par les parents. Mais les apparences sont trompeuses ! Les jeunes sont très rarement abandonnés par leurs parents.
Les jeunes merles/ grives sont nourris au sol pendant plusieurs jours, mais ils ne sont pas constamment en présence des parents. Un merle qui reste seul pendant plus d’une heure n’est pas forcément abandonné, il est en train d’apprendre à s’alimenter seul.
Les jeunes chouettes et hiboux sont semi-nidifuges et quittent le nid avant même d’être capables de voler. Il n’y a donc rien de surprenant à découvrir un individu duveteux au sol. Il est cependant préférable de placer l’oiseau en hauteur (utiliser des gants ou un tissu épais !!) à proximité du nid ou dans l’arbre le plus proche de son lieu de découverte afin de limiter les risques de prédations.
Certains mammifères utilisent une stratégie basée sur le camouflage : l’immobilité du juvénile et l’absence prolongée des parents en font partis.
Les lièvres ne creusent pas de terriers comme les lapins, les jeunes sont dissimulés dans les hautes herbes en attendant le retour de la mère à la tombée de la nuit. Les faons de chevreuils restent seuls immobiles toute la journée.
Si le gîte ou le terrier des mammifères ont été détruits suite à des travaux domestiques ou forestiers, il est très probable que la mère vienne rechercher ses petits pour les déplacer vers un terrier de substitution. Si les jeunes ne sont ni blessés ni trop exposés (soleil, prédateurs, environnement radicalement modifié), ils doivent impérativement être laissés sur place, après avoir été au besoin dissimulé par des branchages. Idéalement, il faudrait revenir quelques heures plus tard ou vérifier le lendemain si les petits sont toujours là ; dans ce cas, contacter le centre de sauvegarde.
b. Les milans :
Ces rapaces peuvent rester couchés immobiles en présence de l’homme (langue sortie, tête pendante, yeux mi-clos). Ce comportement d’inhibition disparaît dès que l’on s’éloigne de l’animal.
c.Les martinets:
Ces oiseaux sont incapables de décoller du sol ! Si vous trouvez un adulte ou un jeune dont les plumes des ailes dépassent de la queue et qui n’est pas blessé, essayez de le lancer en l’air dans un espace dégagé (ex : terrain de football). S’il ne s’envole pas, réessayez une seconde fois en le lançant plus haut. Si c’est toujours un échec, contactez le centre de soins. Trouver un martinet au sol est une situation fréquente aux mois de juillet et août, quand les jeunes prennent leur envol.
d. Autres cas particuliers :
Un cygne qui tient sa patte hors de l’eau n’est pas blessé, de même qu’une cigogne qui se tient sur une patte …