Début juillet, un jeune hérisson est arrivé au GORNA avec deux grandes plaies, l’une sur le dos et l’autre sur l’arrière-train. La personne qui l’avait découvert ne savait pas ce qui lui était arrivé, mais la forme très nette des coupures ainsi que la présence d’herbes coupées dans les blessures ont rapidement orienté les hypothèses vers un accident causé par une tondeuse ou un engin similaire.
Les hérissons ont la particularité de posséder un grand muscle se trouvant à la limite entre les piquants et leur ventre. C’est ce muscle appelé « muscle orbiculaire » qui leur permet de se mettre en boule, en rentrant leurs pattes et leur tête, et donc de se protéger des prédateurs. Dans le cas de ce hérisson blessé, ce mécanisme de défense posait quelques problèmes pour la guérison de ses plaies. En effet, à chaque fois qu’il se mettait en boule, la peau se tirait et les coupures se rouvraient. Il a donc fallu du temps, beaucoup de douceur au moment des soins et une bonne gestion du stress de ce hérisson, pour limiter ses mouvements brusques et permettre aux plaies de se refermer. Après plusieurs semaines de convalescence, ce hérisson a pu retrouver la liberté en cette belle fin de mois de septembre.
En automne, les hérissons s’affairent à préparer leur nid pour y passer l’hiver. En septembre, ils sont encore très actifs et certaines femelles ont des jeunes. Avant de tondre, de déplacer un tas de bois ou de brûler des feuilles mortes par exemple, vérifier délicatement qu’il n’y ait pas de hérissons qui s’y cachent. Merci d’avance de penser à eux 🙂